Ce week-end nous sommes partis en Arizona. Destination: The Tucson Gem show. Le plus grand Salon de Minéraux, fossiles, gemmes et pierres précieuses au monde.
Sachant que cette jolie destination se trouve à 6 heures de route, nous avons décidé de partir vendredi soir après mes cours et conduire jusqu’à Casa Grande qui se trouve à 50 minutes de Tucson, où nous avions réservé un motel. Pendant le trajet j’ai fait révisé son anglais à Albin, qui m’a plutôt bien épaté. C’est qu’il apprend vite dis donc!
Vers huit heures nous avons commencé à avoir faim. Seulement, les aires d’autoroutes en fait… il y en a pas. Et pour trouver un restaurant potable… déjà c’est difficile en Amérique, mais alors sur les autoroutes, je vous explique même pas. Du coup on est sorti à la prochaine sortie pour arriver dans une zone industrielle où s’enchainaient les McDo, Jack In the Box, Burger King, Taco Bell, et autres. C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés dans notre premier McDo américain. Et bien bizarrement… nous en sommes venus à la conclusion que ce fut le repas le moins gras que nous avions eu jusqu’à présent (ça fait peur). Albin m’a également fait remarqué un fait plutôt intéressant: il n’y avait que des personnes âgées (70-80 ans) dans le McDo. Rarement vu en Europe.
Après s’être rassasiés, nous avons pu reprendre la route jusqu’à Casa Grande où un charmant (hum) motel nous attendait en bordure d’autoroute. Si le cadre laissait à désirer, le grand lit moelleux qui trônait au milieu de la chambre comblait toutes nos attentes. Il faut savoir que le matelas de notre lit, dans notre appartement, a du subir l’empreinte du temps et vu le trou qu’il y a au milieu… le temps devait être lourd. Je ne vous raconte pas l’état de nos dos respectifs. Ce fut donc avec un bonheur indescriptible que nous nous sommes effondrés dans ce lit merveilleux pour passer une nuit bien reposante.
C’est avec difficulté qu’Albin a réussi à m’extirper des draps le lendemain matin, mais après m’avoir rappelé ce qu’on allait voir aujourd’hui je fus prête en quelques minutes. Je vous fait grâce des détails de notre petit déjeuner frugal et un brin suspect, dans cette pièce… on peut dire lugubre, du motel. Maintenant direction les pierres précieuses!
Tout d’abord nous sommes allés au 22nd Street Show (il faut savoir que le salon est composé de plusieurs petits salons éparpillés à travers la ville). Ce salon regroupait essentiellement des fossiles, minéraux et pierres semi-précieuses, comme les opales de la photo ci-dessus. Il nous aura bien fallut plus de trois heures pour faire le tour de ce salon, mais nous avons pu faire la connaissances de spécimens tout à fait extraordinaire, comme par exemple un sapphire couleur vert d’eau provenant d’une mine unique au monde: tout simplement magnifique (malheureusement pas le droit aux photos).
On a également pu voir des plateau de tables en labradorite ou en agate, tout comme des vasques de lavabo en bois fossilisé (pour notre future salle de bain), mais aussi et surtout des montagnes et des montagnes d’améthystes, labradorite, opaline, malachite, turquoise, onyx, etc.. sous toutes formes possibles: un vrai régal pour les yeux.
Puis nous sommes tombés sur ce fameux stand où j’ai eu un choix difficile à faire: mon cadeau d’anniversaire. Ce stand offrait de magnifiques bijoux avec pierres semi-précieuses pour un prix dérisoire… et là j’ai vu des bagues avec des pierres bleues: ce fut la fin! En voyant mes petits yeux s’illuminer, Albin m’a gentiment permis d’en choisir une pour mon anniversaire. Alors dans un état de surexcitation j’ai fait sortir toutes les bagues à ma taille à la pauvre dame qui en avait déjà marre au bout de cinq minutes. Après avoir essayé, re-essayé et re-re-essayé toutes les bagues je me suis finalement décidée pour une magnifique bague ornée d’une topaze bleu ciel tirant très légèrement vers le pervenche: tout simplement splendide 🙂
Après cet achat qui a du nous prendre bien 45 minutes, nos estomacs commençaient à se décomposer, donc direction la sortie afin de se revitaliser un peu. Heureusement il y avait plusieurs stands de nourriture à l’extérieur et ce fut un food truck italien qui à fait l’affaire.
Notre petit en-cas terminé, nous avons repris la voiture pour aller au centre de Tucson où se trouvait le AGTA Show, le plus grand et intéressant de tout les salons regroupés ici. Malheureusement, ce show n’était pas ouvert au grand public: j’ai pu rentrer grâce à ma carte étudiante du GIA mais A
lbin a du m’attendre dehors et se contenter des photos que je lui ai ramené.
A l’intérieur, ce fut un monde complètement différent. Beaucoup plus calme que dans le salon précédent. Beaucoup plus
grand également, mais aussi totalement un autre standing. En effet, ici se furent les pierres précieuses qui dominaient les stands: rubis, émeraudes, sapphires, tanzanites, alexandrites, topazes, tourmalines, spinels, diamants, et j’en passe…
J’ai pu faire quelques rencontres intéressantes qui pourraient m’être bénéfiques plus tard, mais j’ai surtout vu des tonnes et des tonnes de pierres incroyables, dont une sorte de quartz unique au monde qui n’existe que dans une seule mine en Afrique. Bref, je vais pas vous ennuyer avec tout ça.
J’ai fini par retrouver mon chéri qui m’attendait gentiment à l’extérieur puis nous sommes partis en direction du Sabino Canyon, à quinze minutes à l’extérieur de Tucson.
Il s’agit d’un joli petit canyon formé par une rivière qui traverse les montagnes arides d’Arizona. Alors étant donné que nous ne sommes pas encore au beau milieu de l’été (même pour l’Arizona), il est vrai que la nature était encore quelque peu en hibernation, cependant le paysage était plus que joli: surtout les cactus partout!
Malheureusement, il faudra vous adresser à Albin si vous voulez plus de détails, parce que j’ai été prise d’une soudaine crise de migraine comme je les aime qui m’a assommée pour le reste de la journée/soirée. Nous qui pensions aller se faire un bon petit resto dans le centre de Tucson… et bien ce fut retour motel le ventre vide et moi au dodo pour essayer de faire passer tout ça.
Après une bonne nuit de sommeil, la migraine était plus au moins partie bien que le mal de tête fut encore là. Ce matin, à nouveau un petit déjeuner suspect (tellement suspect qu’Albin a fait l’impasse) puis nous sommes partis en direction de Phoenix.
50 minutes plus tard, nous étions arrivés à Phoenix où nous avons été accueillis par des rues désertes et des magasins fermés. Hm, le moins qu’on puisse dire c’est qu’il ne se passe pas grand chose à Phoenix un dimanche matin. Nous qui voulions aller visiter le musée de la Wells Fargo (la célèbre compagnie de la diligence de Lucky Luke), et bien nous avons bien vite pu faire demi-tour.
On a marché jusqu’au City Hall, puis nous avons fait demi-tour. Avant de repartir nous avons cherché un petit café ou Albin aurait pu manger un petit quelque chose, mais il faut croire que nous demandions la lune. Finalement nous avons du trouver le seul café ouvert de toute la ville, car ici… il y avait du monde.
Bref, Albin a pu engloutir un sandwich vite fait puis nous sommes partis en direction du jardin botanique du désert… Un magnifique lieu paisible, remplis de cactus, plantes, et fleurs variées que l’on peut trouver dans le désert. Avant de commencer la visite on aurait voulu s’acheter des chapeau (histoire de pas retrouver la migraine d’hier), mais à $39 la casquette, oui, oui j’ai bien dis $39, on a pensé qu’on pouvait s’en passer. Heureusement nous avions de l’eau, c’est déjà ça.
Le jardin était composé de plusieurs parcours explicatifs sur des thèmes différents comme: comment survivre dans le désert?, les fleurs du désert, les senteurs du désert, etc… Ce fut réellement une jolie balade avec de belles découvertes et d’innombrables photos ( »Mel? Tu as déjà pris 15 fois le même cactus en photo. On peut y aller? »). On a même eu le droit à la visite de quelques lapins, écureuils et oiseaux à plumeaux.
Ca c’était un des cactus préféré d’Albin (au-dessus)… je vous laisse trouver la ressemblance avec une coupe affro qui faisait tellement rire mon chéri.
Un des parcours nous montrait comment les gens vivaient dans le désert. On a donc pu voir leurs différents types d’habitation: comme la hutte ci-dessus (taille mini). Un peu plus loin, on a pu voir de quoi ils se nourrissaient essentiellement: des sortes d’haricots secs (photo ci-dessous), que l’on a pu écraser nous-même (petite vidéo: IMG_5012) ce qui nous a permis de voir défiler toute une ribambelle de petits animaux affamés.
Après avoir photographié ces petites bêtes pendant quelques instants, nous avons continué notre chemin à travers les nombreux cactus…
Sur cette photo (au-dessus), vous pouvez voir l’intérieur d’un cactus qui est composé d’un tronc de bois… tout comme les arbres. Du coup, quand un cactus meurt, il ne reste plus que son tronc… difficile à distinguer d’un arbre mort.
Pour finir, nous sommes allés dans le jardin des colibris, mais malheureusement il n’y avait pas encore assez de fleurs pour attirer les petits oiseaux. On a pu trouver un ou deux papillons, mais rien de plus, au grand désespoir d’Albin.
Nous avons donc fini par reprendre la route; il nous restait tout de même 6 heures de voitures…
Le retour s’est passé dans l’espoir de pouvoir au moins écouter les commentaires du superbowl, malheureusement on a pas réussi a trouver une chaine de radio qui retransmettait le jeu. On avait bien trouvé un site sur lequel on pouvait regarder le match en live… mais quand on a compris qu’il y avait de la pub toutes les deux minutes, Albin a abandonné la chose. Donc, le retour fut plutôt calme… jusqu’au moment où l’on a actualisé le score du match et que j’ai dit à Albin qu’il y avait des prolongations. Là… j’ai bien pu voir que le fait d’être enfermé dans une voiture au milieu de nulle part, plutôt qu’assit à un bar, une bonne bière à la main, devant le match, le faisait un peu enragé. Et encore plus quand je lui ai lu les commentaires de la fin du match qui disaient: »Superbowl 2017: le match du siècle ». Mon pauvre chéri.
Bref, à part ça, tout va bien et nous sommes bien rentrés à Pacific Beach.